jeudi 29 novembre 2012

Le sommeil


Le graal quoi !

Avant qu’on devienne parents, nos amis nous disaient « Quand le bébé sera là, vous allez morfler grave !!! Le manque de sommeil c’est une vraie torture …. » (wai je sais, sont trop sympas nos amis, je vous les prête si vous voulez).

Bon, en même temps, on leur avait demandé d’être francs, et force est de constater qu’ils l’ont été à 100%. Ils nous ont mis en garde sur les conséquences d’une telle fatigue, les engueulades fréquentes dans le couple, les cernes jusqu’aux genoux, le laisser aller…. J’en passe et des meilleures.
(Je vous passe aussi les révélations sincères sur l’accouchement, certaines d’entre vous sont peut être enceintes)

Du coup quand la date du terme a commencé à être proche on était au moins prêt pour le Vietnam !

Et puis finalement, j’ai accouché le premier jour de la canicule qui a duré 5 jours, soit pile le temps de mon séjour à la maternité et avec cette chaleur Pierre-Gaston dormait toute la journée, à tel point qu’il fallait le réveiller pour qu’il mange. Et peu importe le bruit qu’il pouvait y avoir dans la chambre, il dormait à poings fermés.

Alors évidemment on s’est dit que cette histoire de sommeil c’était vachement exagéré.
Quand on est rentré à la maison, il a commencé à s’éveiller et à se réveiller plus souvent.
Mais au début les réveils toutes les 3heures, ils ne font pas trop mal. On est au taquet, prêt à se lever au moindre chouinement, et puis on fait tout à deux ce qui est rassurant et va plus vite.  Tout est nouveau et on s’émerveille au son de sa voix stridente, de son caca à l’odeur déjà si puissante, à sa capacité à vous asperger de lait caillé…

Et donc au bout de trois semaines, on avait certes des cernes jusqu’aux genoux, mais si on trouvait ça dur (faut pas déconner, on est des marmottes donc les réveils à 23h, 2h,5h et 8h-même le week-end c’est quand même un peu Koh Lanta) on trouvait ça faisable, supportable… Bref on se trouvait vraiment forts et résistants !

Et puis au bout d’un mois, quand la fatigue commence à s’accumuler, ça devient beaucoup moins drôle de vous faire pisser dessus en changeant la couche à 3h14, et beaucoup moins mignon de l’entendre pleurer à 4h33 quand vous venez seulement de vous rendormir.

Surtout que notre gremlins, c’était pas un fou des siestes (ça doit sauter une génération, je ne vois que ça). Et que s’il sendormait après chaque biberon ça ne durait que 30 minutes au max et exclusivement sur moi. J’ai essayé de le mettre dans son lit à maintes reprises et ça a été un échec à chaque fois. J’ai jamais compris pourquoi il dormait hyper profondément dans mes bras et à peine il touchait son matelas il se mettait à hurler, je pense qu’on lui a greffé un radar à la maternité…

Bref, les réflexions des gens bien intentionnés qui me conseillaient de dormir en même temps que mon bébé, vous vous doutez bien où je me les suis carrées !

Et puis, un jour il s’est endormi à 22h00 et à 3h du mat le baby phone était toujours silencieux.
Nous par contre on ne dormait pas, les pensées se bousculaient : Respire t’il encore ? c’est génial il commence à faire ses nuits !! ou alors non il s’est étouffé… Ce serait bien que j’aille voir, oui mais si j’y vais qu’il respire et que je le réveille…

Alors quand à 5h00 vous l’entendez pleurer, c’est un double soulagement : mon bébé commence à faire ses nuits et il est toujours en vie !!!!

La première fois qu’on a eu cette jolie surprise il avait 2 mois et demi… si l’expérience s’est répétée quelques fois il n’a plus refait ses nuits jusqu’à ses 4 mois.

N’empêche qu’aujourd’hui, c’est acquis, la nuit tout le monde dort et plus de biberon (enfin si les dents ne le travaillent pas, s’il n’est pas malade, s’il n’a pas perdu sa tétine, si….).

Les nuits ne sont pas encore un long fleuve tranquille, mais y a vraiment du mieux et c’est rassurant de savoir qu’à priori le plus dur est derrière nous.









vendredi 2 novembre 2012

TU SAIS QUE TU ES PARENT D'UN NOURRISSON QUAND :


1- Tu veux appeler un pote le dimanche matin et que tu raccroches en réalisant qu’il est 7h12 et que y a de grandes chances pour qu’il dorme encore, lui.
2-    Tu passes ton temps à sonder les gens sur l’âge auquel leurs gamins ont fait leurs nuits en priant pour que le tien y arrive bientôt… ou au moins un jour.
3-    Tu arrives au boulot et que ta collègue te fait remarquer que le vomi derrière l’épaule te va vraiment bien 
4-    Epuisé après une journée de travail, tu t’affales enfin dans ton canapé après avoir réussi à coucher ton gremlins, et que POUET, tu t’assois sur Sophie la Girafe
5-    Tu as déjà fait une étude comparative des pharmacies de ton quartier pour trouver celle qui vend le lait à un prix te permettant de ne pas hypothéquer tous tes biens (d’autant que tu n’en as aucun)
6-    Le soir au boulot, tu acceptes de finir un peu plus tard, dans l’espoir qu’une fois rentré ton cher et tendre aura déjà nourri et endormi ta progéniture
7-    Tu es le seul con à te les geler par -15 mais vu que ton rejeton ne dort qu’en poussette, tu préfères cailler mais ne plus l’entendre brailler…
8-    Tu as rendez-vous à 16h chez des amis et que tu es toujours chez toi à 16h17 (tu as du revenir parce que tu avais oublié la tétine, ensuite tu t’es dis qu’il fallait mieux emporter une dosette supplémentaire pour le biberon et finalement quand bébé s’est mis à pleurer, ta as pensé que ptet faudrait lui donner le bib avant de partir…). Bref tu arrives toujours le dernier…
9-    Tu ne choisis plus les bars et les restos pour leur super mojitos ou leur blanquette de veau mais en fonction de la place dont ils disposent pour caler ta poussette.
10-Le soir, tu regardes ta montre, qu’il est 22H30, et que tu te dis, que là franchement tu déconnes, il est super tard et faudrait ptet aller te coucher.






jeudi 25 octobre 2012

Boy vs Girl


Pour tout vous dire, avant d’être enceinte, quand j’imaginais  mon futur bébé, je le voyais en pyjama rose bonbon, avec un joli bandeau dans les cheveux bien cucul la praline, des tas de fringues Hello Kitty, un beau petit tutu et toute la panoplie de la mini-pouffe,  bref je m’imaginais une fille. (Bon j’imaginais aussi un bébé préférant parler plutôt que pleurer, faisant ses nuits à la sortie de la mater et sachant faire ses bib tout seul… autant vous dire que dans le genre à côté de la plaque, je me pose là !)

Donc vous l’avez compris je me goure souvent puisqu’à l’echo du 5ème mois, je n’ai pas attendu que l’échographiste ouvre la bouche pour apercevoir… un zizi !
J’allais donc avoir un GARCON !!!

J’allais  être confrontée à l’inconnu. N’ayant pas de frère, avoir un garçon c’était devoir inventer le lien « mère-fils » dont je ne connaissais rien.
Allais-je le comprendre, saurais-je faire sa toilette intime (oui je sais, c’est con comme question, mais c’est un endroit super sensible, et n’étant pas pourvu moi-même d’un pénis –scoop ! je suis sûre que vous ne vous en doutiez pas !- difficile de savoir comment s’y prendre…) ? Et puis, je devais faire une croix sur les virées shopping avec ma fille, sur le fait de jouer à la poupée ou au petit poney, sur le maquillage et les déguisements de princesse (je vous ai déjà dit que j’étais hyper cucul la praline ?)

Me projeter avec un petit garçon ça voulait dire jouer à la bagarre plutôt que de faire des calins, lui offrir des épées pour Noel et des petites voitures, et l’amener au foot le week end plutôt qu’à la danse ! (han, comment elle est trop sexiste la mummy !!!!! )

Bon j’exagère à mort, hein, je sais bien que tous les petits garçons ne sont pas forcément fan du ballon rond et ne passent pas tous leur journée à se foutre sur la gueule, et que les petites filles ne sont pas toutes fan de froufrou et que certaines commandent des poupées pour leur éclater la gueule… Mais bon ce cliché ne me quittait pas et je me disais qu’il serait forcément plus proche de son papa qu’ils partageraient plus de points communs… En plus toutes mes copines enceintes (au nombre de 8 s’il vous plait) attendaient toutes des filles, bref je me sentais un peu seule et effrayée face à l’inconnu !

Et puis mon petit crevetton a poussé son premie cri (ATTENTION ! séquence émotion, allergiques au gnan-gnan, veuillez sauter ce paragraphe ) la sage femme m’a posé ce petit être tout chaud, tout doux  et si beau qui s’est immédiatement recroquevillé contre ma poitrine et, of course, ça aurait même pu être un chimpanzé que je l’aurais pas échangé contre 1000 petites filles !

Pour autant, je n’ai pas fini de me poser des questions. Comment notre relation va t’elle évoluer ? Sera t’il câlin avec sa maman ? Que ferons nous comme jeux ?

Alors si vous vous êtes posés les mêmes questions et si aujourd’hui vous avez des réponses à m’apporter ou si vous voulez me raconter votre relation avec votre fils (ou votre fille d’ailleurs), et/ou vos doutes et vos appréhensions , je recueillerais vos témoignages avec grand plaisir !



mardi 23 octobre 2012

THE pédiatre


Quand tu as un enfant, tu fais la connaissance d’un nouveau médecin : le pédiatre.
Après neuf mois à écarter les cuisses devant moults gynécos et sages femmes, à te faire piquer tous les mois au labo, à pisser dans un gobelet et à mourir de peur que l’aiguille de la balance ne pète les scores devant une infirmière à l’œil réprobateur, t’es bien contente de ne plus être au centre de toutes les attentions médicales !

Oui mais du coup c’est ton grumeau qui l’est, et le grumeau même s’il t’empêche de dormir, sortir, manger, forniquer, regarder la télé, te laver… (rayer la mention inutile) (héhé, c’était un piège il n’y en a pas !), bha tu l’aimes. Beaucoup même.
Du coup, tu veux le top du top du pédiatre, le must have du docteur option bébé.

Le premier qu’on a vu, le souriceau avait 10 jours, c’était pour un problème de constipation (wai, parce qui s’il vomit à tout va il a un peu de mal à évacuer de l’autre côté…) et que la constipation tout le monde sait ça, c’est super grave !!! (Bon en fait non, mais quand t’es parent depuis 10 jours et que ton seul sujet de conversation c’est la fréquence des selles de ton rejeton, leur consistance et leur couleur, t’as l’impression qu’il n’y a rien de plus important au monde ! )

Oui, je sais, trop glamour la vie de jeune maman, parler caca, vomi, toussa avec son conjoint, tout de suite tu sens que ça va aider ton couple à se retrouver après l’accouchement…

Bref revenons à nos moutons, on a donc rencontré un premier pédiatre plutôt très gentil, et très à l’écoute des parents stressés que nous étions sommes. Mais on est ressorti avec une ordonnance longue comme le bras de laxatifs et d’anti vomitifs qui a fait bondir ma sage femme.
Du coup on est allé chez un autre pédiatre qu’elle nous a conseillé, mais un peu à reculons parce qu’il est pas à côté de chez nous.  Arrivés dans la salle d’attente, on s’est immédiatement sentis chez nous. Plein de jouets, une balançoire accrochée au plafond, et… plus d’une heure et demi de retard (mais ça on l’a compris après, c’est presque partout pareil). 

Et puis le Docteur  Mamour est enfin venu nous chercher...
Nan je rigole en fait c’est un grand bonhomme presque chauve avec des lunettes, une petite voix nasillarde, une belle moustache blanche et un regard doux. Le mec on avait tout de suite envie de l’aimer, et puis la consultation ça n’a été que du bonheur ! Il a allongé notre bébé, l’a déshabillé et lui a fait un grand sourire en lançant un « Bonjour Casimir, bienvenue parmi nous ! » . (Pour ceux qui croiraient tout ce qui est écrit ici, je me dois d’indiquer, que Casimir n’est pas le vrai prénom de mon fils, il m’arrive d’avoir des gouts bizarres, mais tout de même, j’ai ma dignitié…).
Alors voilà, ça a été en quelque sorte un coup de foudre entre Docteur Moustache et nous et ça vaut bien de galérer avec la poussette (le sac à langer, les langes, le nid d’ange, les doudous…) dans un bus bondé…







lundi 22 octobre 2012

Ca c'était avant !


Avant, dans mon ancienne vie de parisienne, branchée, gaulée et sans enfant, je me demandais toujours pourquoi les jeunes mères n’avaient jamais le temps de rien. Mes copines qui devenaient maman m’expliquaient  qu’elles  n’appelaient plus personne, ne sortaient plus, ne se lavaient plus (si, si…) et avaient à peine le temps d’aller aux toilettes (pathétique, je sais…). 
J’avoue que j’avais un peu de mal à les croire.

Certes, un petit bébé gesticulant et bavouillant doit être assez prenant, mais bon y a bien un lit ou un transat pour le poser le temps d’aller se doucher, non ? Et puis ça fait la sieste ces petites bêtes !

Mais paraît que ça pleure quand on les pose au début… So what ? Quelques minutes est-ce si grave ?
Bref ça me semblait un peu exagéré cette histoire de temps à soi dont on ne dispose plus.

Enfin ça c’était avant…
Avant que je sois moi aussi l’heureuse maman d’un petit bébé gesticulant et régurgitant (ouais, le mien il fait plus que baver, il gerbe. Tout le temps. Il fait les choses en grand quoi.)

Je dois avouer que depuis que Minipouce est arrivé, j'ai moi aussi bien du mal à le poser. Rapport au fait que les premiers mois il ne dormait QUE dans mes bras (toilettes et douche proscrits avec le greffon, c'est dangereux j'ai essayé). Et qu'aujourd'hui il a décidé que la sieste c'est pour les nuls.
Alors oui, je dois l'avouer, j'ai moi aussi le cheveux gras et le poil long, et j'ai hâte de retrouver un peu de temps pour reprendre forme humaine...