Le graal quoi !
Avant qu’on devienne parents, nos amis nous
disaient « Quand le bébé sera là, vous allez morfler grave !!! Le
manque de sommeil c’est une vraie torture …. » (wai je sais, sont trop
sympas nos amis, je vous les prête si vous voulez).
Bon, en même temps, on leur avait demandé d’être francs, et force est de
constater qu’ils l’ont été à 100%. Ils nous ont mis en garde sur les
conséquences d’une telle fatigue, les engueulades fréquentes dans le couple,
les cernes jusqu’aux genoux, le laisser aller…. J’en passe et des meilleures.
(Je vous passe aussi les révélations sincères
sur l’accouchement, certaines d’entre vous sont peut être enceintes)
Du coup quand la date du terme a commencé à
être proche on était au moins prêt pour le Vietnam !
Et puis finalement, j’ai accouché le premier
jour de la canicule qui a duré 5 jours, soit pile le temps de mon séjour à la
maternité et avec cette chaleur Pierre-Gaston dormait toute la journée, à tel point qu’il fallait le réveiller pour qu’il mange. Et peu importe le bruit
qu’il pouvait y avoir dans la chambre, il dormait à poings fermés.
Alors évidemment on s’est dit que cette
histoire de sommeil c’était vachement exagéré.
Quand on est rentré à la maison, il a commencé
à s’éveiller et à se réveiller plus souvent.
Mais au début les réveils toutes les 3heures,
ils ne font pas trop mal. On est au taquet, prêt à se lever au moindre
chouinement, et puis on fait tout à deux ce qui est rassurant et va plus vite. Tout est nouveau et on s’émerveille au
son de sa voix stridente, de son caca à l’odeur déjà si puissante, à sa
capacité à vous asperger de lait caillé…
Et donc au bout de trois semaines, on avait
certes des cernes jusqu’aux genoux, mais si on trouvait ça dur (faut pas déconner, on est des
marmottes donc les réveils à 23h, 2h,5h et 8h-même le week-end c’est quand même
un peu Koh Lanta) on trouvait ça faisable, supportable… Bref on se trouvait
vraiment forts et résistants !
Et puis au bout d’un mois, quand la fatigue
commence à s’accumuler, ça devient beaucoup moins drôle de vous faire pisser
dessus en changeant la couche à 3h14, et beaucoup moins mignon de l’entendre
pleurer à 4h33 quand vous venez seulement de vous rendormir.
Surtout que notre gremlins, c’était pas un fou
des siestes (ça doit sauter une génération, je ne vois que ça). Et que s’il
sendormait après chaque biberon ça ne durait que 30 minutes au max et
exclusivement sur moi. J’ai essayé de le mettre dans son lit à maintes reprises
et ça a été un échec à chaque fois. J’ai jamais compris pourquoi il dormait
hyper profondément dans mes bras et à peine il touchait son matelas il se
mettait à hurler, je pense qu’on lui a greffé un radar à la maternité…
Bref, les réflexions des gens bien intentionnés
qui me conseillaient de dormir en même temps que mon bébé, vous vous doutez
bien où je me les suis carrées !
Et puis, un jour il s’est endormi à 22h00 et à
3h du mat le baby phone était toujours silencieux.
Nous par contre on ne dormait pas, les pensées
se bousculaient : Respire t’il encore ? c’est génial il commence à faire
ses nuits !! ou alors non il s’est étouffé… Ce serait bien que j’aille
voir, oui mais si j’y vais qu’il respire et que je le réveille…
Alors quand à 5h00 vous l’entendez pleurer, c’est
un double soulagement : mon bébé commence à faire ses nuits et il est
toujours en vie !!!!
La première fois qu’on a eu cette jolie
surprise il avait 2 mois et demi… si l’expérience s’est répétée quelques fois
il n’a plus refait ses nuits jusqu’à ses 4 mois.
N’empêche qu’aujourd’hui, c’est acquis, la
nuit tout le monde dort et plus de biberon (enfin si les dents ne le
travaillent pas, s’il n’est pas malade, s’il n’a pas perdu sa tétine, si….).
Les nuits ne sont pas encore un long fleuve
tranquille, mais y a vraiment du mieux et c’est rassurant de savoir qu’à priori
le plus dur est derrière nous.