lundi 8 juillet 2013

De l'art de transformer un coup de chaud en coup de coeur








Il y a encore 3 jours, on hésitait entre les bottes fourrées et les bottes de pluies et on se demandait si cette histoire de réchauffement climatique c'était pas un peu du foutage de gueule.

Dur de savoir si l'été était déjà terminé ou s'il n'était pas encore arrivé.

Et là, depuis, ce week end ça y est, il fait beau, il fait chaud... même un peu trop. Jamais contente ?
C'est pas ma faute, quand on est parisien on râle pour un rien.

Bref, ce week end donc on a fait péter les tongs et les lunettes de soleil, mais point de transat ou de bronzette possible avec le racoon et il a bien fallu l'occuper.

Après une micro sieste d'à peine 30 minutes (oui, je sais plains moi), j'ai retrouvé mon fils hurlant à la mort dans son lit, les cheveux trempés de sueur, le visage rouge comme une semelle de Louboutin.

J'ai eu beau le bercer et chanter pour tenter de le calmer, rien à faire, la crise de nerfs était lancée.
Quand soudain,  j'entendis ma mère crier "Fous le dans un seau !"

Sur le coup, j'ai trouvé ça un peu extrême. Certes, je me dois d'avouer que certains jours l'idée de jeter bébé avec l'eau du bain, m'a traversé l'esprit, mais de là à l'enfermer dans le placard des produits ménagers, il ne faut pas pousser !

Mais quand je vis ma mère remplir une bassine d'eau tiède et la poser sur le balcon, je compris que mon esprit s'était égaré.

J'ai déshabillé mon racoon et l'ai assis dans sa mini pataugeoire et là : le bonheur !

Tout sourire il se mit à clapoter dans l'eau, vidant la moitié de sa baignoire sur les pots de fleurs du voisin du dessous.

Le coup de chaud était passé.

Et il resta là à gazouiller et à barboter, riant du bruit que faisaient ses pieds contre le plastique et s'émerveillant devant les petites gouttes d'eau cristallines qui l'éclaboussaient.

Un bonheur tout simple mais si entier, qui m'a fait remonter des souvenirs d'enfance: des images de gouter sur l'herbe, de bataille de jets d'eau dans le jardin, de rayons de soleil sur les épaules dorées, de cheveux mouillés...  Et réaliser que mon bébé était en train de se créer ses propres souvenirs et qu'on a tellement de chance de les partager.

Je crois qu'il aurait pu rester là des heures, et je crois que j'aurais pu passer des heures à le regarder...

Mais toutes le bonnes choses ont une fin et perdue dans mes rêveries en le sortant de l'eau, je n'eus pas le temps d'esquiver le jet qui arrivait droit sur moi. Je me fis donc pisser dessus et la parenthèse enchantée se referma.












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